ຫນັງສືພິມຊັ້ນຍອດຂອງໂລກຈາກ ປາຣີສ ປທ ຝຣັ່ງເສດ LE MONDE ວັນທີ່ 30 .05.2014 ໄດ້ລາຍງານສັງຄົມປອກປິ້ນຫ້ນາໄຫ້ວຫລັງຫລອກເວົ້າຢ່າງເຣັດຢ່າງ ຂອງສັງຄົມສຍາມ ປະນາມບັກປຣະຍຸດຈັນໂອຊາ ຫັວຫ້ນາທະຫານຜົວອີ່ກະຫລີ່ກິດ ວ່າ ບໍຢືນກັບຄຳເວົາຂອງມັນ ແບບລົ້ວໂລເລທີ່ສຸດ (ໃຫ້ອ່ານບົດຄວາມຕ່ອນສຸດທ້າຍຮູ້ທັນທີ່ເຖິງສັນດານຂອງຜູ້ນຳ ປະເທດ ນີ້ຢ່າງດິທີ່ສຸດ) ບໍສົມຄວນຈະມາເປັນຜູ້ນຳປະເທດ ແຕ່ ໃນ ປະເທດຂີ້ກະຈອກນີ້ ມີສິດເກີດຂື້ນໄດ້ສະເມິ ແມ່ນແຕ່ກະສັດບ້າບ້ອງ ຍັງຖືກ ພວກອຳມາດຊາດຫມາ ພວກທະຫານຊາດຊັ່ວຈູງດັງໄດ້ສະບາຍ ໃນລາຍງານຂອງBruno Philip ຈາກບັງກອກ ບອກວ່າບັກປຣະຍຸດຈັນໂອຊາສະຖາປະນາມັນເອງ ເປັນຫັວຫ້ນາຂະບົດຣັຖປະຫານ ໂດຍ ບໍມີກະສັດພູມີພົນ(ຣ9) ຮ່ວມໃນພີທິທາງຣາຊການນີ້ເລີຍ ແລະຜູ້ຂຽນຍັງບອກອິກວ່າ 12 ຣັຖປະຫານຜ່ານມາ ແມ່ນ ບັກບ້າບອດນີ້ທັງນັ້ນເຊັນຣັບຮູ້ ແຕ່ເຂົາຕັ້ງຂໍ້ສັງເກດວ່າ ຣັຖປະຫານວັນທີ່ 22ເດືອນຜ່ານມາ ບໍເຫັນຮູບ ຣ9 ສາວກະຫລີ່ກິດ ແລະ ເສັ້ຍໂອຫຍັງເລີຍ ທີ່ຖືໂດຍປະຊາຊົນ ດັ່ງທີ່ເຄີຍເຫັນຜ່ານມາ Thaïlande : le putschiste, le roi, la monarchie LE MONDE | 29.05.2014 à 07h59 | Par Bruno Philip (Bangkok, notre correspondant en Asie du Sud-Est) Prayuth Chan-ocha, nouveau chef de la junte militaire au pouvoir en Thaïlande. Analyse. La cérémonie d'intronisation du putschiste en chef thaïlandais, le général Prayuth Chan-ocha, s'est déroulée, lundi 26 mai, dans une ambiance irréelle. Le patron du « Conseil national pour la paix et l'ordre », appellation du nouveau régime, a été, durant cette cérémonie, formellement « adoubé » par Sa Majesté, le roi Bhumibol Adulyadej. Mais l'événement n'a pas eu lieu en présence du souverain, âgé de 86 ans et recordman mondial de la longévité monarchique – il est monté sur le trône le 9 juin 1946. Malade depuis des années, il se fait de plus en plus rare en public et s'est retiré cet hiver au bord du golfe de Thaïlande, dans son palais de Hua Hin. Le Monde.fr a le plaisir de vous offrir la lecture de cet article habituellement réservé aux abonnés du Monde.fr. Profitez de tous les articles réservés du Monde.fr en vous abonnant à partir de 1€ / mois | Découvrez l'édition abonnés Le général Prayuth, sanglé dans un impeccable uniforme blanc, a dû s'incliner devant le portrait du roi absent. Pour les militaires thaïlandais, qui en sont à leur douzième coup d'Etat réussi en quatre-vingt-deux ans, l'approbation du souverain est cruciale. Le roi, qui règne mais ne gouverne pas depuis que le royaume est devenu monarchie constitutionnelle à l'issue du premier putsch de 1932, a un statut semi-divin. Au long de son règne, Bhumibol a fait l'objet d'une extraordinaire dévotion de son peuple. Certains spécialistes de l'histoire contemporaine de la Thaïlande remarquent qu'il a dans l'ensemble approuvé tous les coups d'Etat. Pour des experts, le statut de monarque constitutionnel n'a pas empêché Bhumibol, appelé Rama IX, de jouer un rôle politique déterminant. Lire notre décryptage : Thaïlande : la paralysie politique en cinq questions LA CRISE EN THAÏLANDE REMONTE À 2006 Désormais, on ne l'entend plus. Pas comme en 1992 quand, après de sanglantes émeutes contre un général putschiste, Sa Majesté avait été filmée à la télévision en train de tancer sévèrement les deux acteurs de la crise. Le général Suchinda, le premier ministre, et son adversaire, le chef du mouvement prodémocratique Chamlong Srimuang, avaient été vus humblement agenouillés devant le roi les sermonnant comme des écoliers pris en faute… L'intervention royale avait mis immédiatement fin à la crise. Rien de tout cela, cette fois-ci. Ni le roi ni aucun membre de la famille royale, pas plus que le prince héritier Vajiralongkorn, ne se sont montrés en public depuis le putsch. La « gazette royale » s'est contentée d'annoncer lundi la nomination du général Prayuth. Lire: La crise en Thaïlande expliquée en 5 questions La crise en Thaïlande remonte en fait à 2006, date de l'avant-dernier coup d'Etat. Cette année-là, l'armée renverse le premier ministre Thaksin Shinawatra, ancien policier devenu milliardaire après avoir fait fortune dans les télécoms. Ce responsable politique ambitieux, partisan du libéralisme économique et de la mondialisation, avait lancé un programme inédit destiné à élever la condition du monde rural dans les provinces les plus déshéritées. Le renversement de Thaksin aura pour conséquence l'émergence du mouvement des « chemises rouges », partisans acharnés du premier ministre destitué. Naîtra alors aussi le mouvement des « chemises jaunes », la couleur du roi, qui rassemblent les partisans les plus décidés du palais et pour lesquels Thaksin et sa famille incarnent une dangereuse dérive. Celle qui pourrait provoquer un bouleversement des rapports de force entre élites traditionnelles et provinciaux-paysans, ceux-ci étant désormais mus par la volonté de faire entendre leurs voix. Et leurs votes… Voirnotre infographie : « Chemises rouges et jaunes », la Thaïlande divisée L'ALLIANCE ENTRE LE PALAIS ET L'ARMÉE Le coup d'Etat du 22 mai résulte de cette tension, de cette lutte des classes. Même si, pour faire bonne mesure, les militaires ont arrêté des responsables « jaunes », nul ne doute que l'armée penche du côté de ces derniers : les militaires, dans leur ensemble, n'avaient qu'une seule idée, celle de se débarrasser de Yingluck Shinawatra, la soeur de Thaksin, que des élections avaient portée au pouvoir en 2011. Lire: Le coup d'Etat militaire, vieille tradition en Thaïlande L'alliance entre le palais et l'armée, cette dernière s'étant au fil des années attribué le rôle de défenseur de la monarchie, renforce le socle d'un système dont les garants tentent par tous les moyens d'empêcher le bouleversement des rapports de force socio-économiques en Thaïlande. En outre, beaucoup parmi les « rouges » ont brisé le tabou du respect obligé à la monarchie. Un exercice très risqué en Thaïlande : toute personne coupable d'avoir « insulté le roi, la reine, le prince héritier ou le régent » encourt une peine de prison maximale de quinze ans. Le général Prayuth Chan-ocha, 60 ans, devait prendre sa retraite en 2014. Cet officier, qui occupait des fonctions élevées lors du coup d'Etat de 2006, a servi dans le 21e régiment d'infanterie dont la reine Sirikit a le titre de « commandant honoraire ». Tout au long de la crise, ces derniers mois, le général avait donné le sentiment qu'il était peu favorable à un nouveau putsch. Sans doute conscient des conséquences du désastreux précédent de 2006 qui avait renforcé le soutien au clan des Shinawatra et culminé avec l'élection de Yingluck au poste de chef de gouvernement… « Un coup d'Etat ne serait pas légal », avait admis Prayuth, le 28 février. « Un coup d'Etat n'est désormais plus possible », renchérissait-il le 5 mars. « Une prise de pouvoir par l'armée ne ferait qu'empirer la situation », assurait-il le 22 avril. Le 19 mai, au moment d'imposer la loi martiale, il affirmait que celle-ci n'avait pas « pour but de préparer un coup d'Etat ». Le 22 mai, après avoir joué, au moins pour la galerie, les médiateurs entre « jaunes » et « rouges », il annonçait la prise de pouvoir de l'armée.