Luang Prabang : péril au paradis LEMONDE | 24.12.10 | 12h31 • Mis à jour le 27.12.10 | 11h42 Le paradoxe est à hurler : voici un chef-d'oeuvre dont l'âme est en péril du fait même d'avoir été sauvé... Explications : Luang Prabang, ville laotienne d'une indicible splendeur, alliant l'esthétique coloniale française à celle des monastères et temples bouddhistes, a été préservée d'une lente destruction grâce à l'Unesco, qui l'a inscrite sur la liste des sites du Patrimoine mondial en 1995. Mais celle qui fut l'ancienne capitale du Lan Xang, "le royaume au million d'éléphants", du XIVe siècle jusqu'à 1946, est menacée dans son identité et risque de payer cher la rançon de son succès : l'afflux touristique est tel que la ville se dépeuple peu à peu de ses habitants, qui ont préféré louer leurs maisons transformées en auberges, hôtels et restaurants. Accélérant ainsi un processus quasi inévitable de "muséification" : 230 000 touristes ont visité Luang Prabang en 2009, soit dix fois plus qu'il y a vingt-cinq ans. La ville a beau être la proie d'un tourisme de masse prédateur, il est encore très agréable d'y séjourner. Sur les longues rues de la péninsule historique, entre Mékong et rivière Nam Khan, elle aligne ses précieux wat, "temples monastères" incluant des écoles religieuses, ainsi que ses vieilles demeures fleurant bon le charme colonial. Mais ce qui se prépare a de quoi faire frémir les plus cyniques : un nouvel aéroport financé par les Chinois permettra, dans deux ans, de pouvoir faire atterrir des avions gros-porteurs qui débarqueront leur flot de groupes de touristes pressés depuis le reste de l'Asie, ou ailleurs. Ce qui était, il y a dix ans, une destination pour happy few et routards sac au dos s'est déjà lentement transformé en une sorte de Saint-Tropez tropical, où bars branchés côtoient hôtels de grand luxe et restaurants français. Le déferlement de nouvelles hordes descendues des long-courriers - pour l'instant, seuls des bimoteurs ou de petits jets font les liaisons avec Hanoï, Vientiane ou Bangkok - sera-t-il comparable, dans ses répercussions sur la vie de la cité, à un nouveau sac de la ville, pillée en 1773 par les Birmans ? Boutade mise à part, il y a déjà le feu au Mékong, question préservation de l'authenticité sociale : "Il ne reste, dans le secteur historique, que deux familles d'origine, explique Francis Engelmann, urbaniste et économiste qui vit au Laos depuis le début des années 1990 et a participé aux travaux préparatoires du classement de la ville au patrimoine mondial. Mes voisins sont partis, presque aucune maison n'est encore habitée par des locaux, la plupart sont des guest-houses ou des restaurants. On est en pleine "disneylandisation" culturelle." Les moines bouddhistes commencent à craquer : à l'aube, quand les bonzes en robe couleur safran progressent en file indienne dans les rues pour recevoir l'aumône des fidèles, ils se retrouvent souvent la cible de prédateurs photographes, le doigt prêt à tirer sur la gâchette de leurs appareils. Des agents de voyage occidentaux proposent même dans leur programme "l'accompagnement" de la progression des moines dans leur quête rituelle de nourriture... Trois chefs abbés de monastères se sont résolus récemment à quitter Luang Prabang, traversant le Mékong pour regagner leurs villages d'origine, écoeurés à la vue de toutes ces touristes étrangères déambulant dans les lieux sacrés en "exhibant leurs seins et leurs jambes". "Je ne peux plus être bonze dans ces conditions !", a tonné un jour l'un d'eux devant Francis Engelmann... Pour Laurent Campon, ancien architecte en chef de la Maison du patrimoine, créée en 1996 grâce à l'aide de la ville de Chinon (Indre-et-Loire) et qui est chargée de la protection et de la mise en valeur du site, "on assiste désormais à une évolution mélangeant le commercial et le résidentiel." "La conséquence est une densification architecturale provoquée par toujours plus de nouvelles constructions, ce qui va à l'encontre des règles imposées par l'Unesco et met en péril le tissu urbain", explique ce résident de longue date, qui parcourt Luang Prabang au guidon de son Enfield indienne 350 cm3. Il déplore un autre paradoxe : depuis l'ouverture de la ville sur l'extérieur et l'afflux des touristes, "les gens disposent de techniques modernes qu'ils ne possédaient pas dans leur économie traditionnelle. La lutte contre la pauvreté entre ici en collision avec l'idée même de préservation du patrimoine"... Autre contradiction : "Avant le succès touristique, la ville se mourait, se souvient Francis Engelmann, la mauvaise herbe poussait dans la rue centrale, il n'y avait plus que des vieux, les jeunes étaient partis ailleurs, à Vientiane (capitale du Laos depuis 1946)." Le rajeunissement accéléré provoqué par l'afflux de tout un personnel pour les hôtels, restaurants, bars et boutiques de souvenirs se combine ainsi avec une déperdition d'identité pour la ville, désormais quittée, surtout dans la péninsule historique, par ses habitants originels. Bonne nouvelle pour l'emploi jeune, mauvaise pour l'âme du lieu, le phénomène est sans doute irréversible. Seul espoir, celui d'une prise de conscience des autorités nationales laotiennes, qui craignent que Luang Prabang, joyau de la couronne touristique de la "République démocratique populaire" ne soit "déclassée" par l'Unesco pour entorses au règlement, tolérées par les pouvoirs locaux. Mais si l'on se fie à la réputation d'incompétence, d'ignorance et d'inconscience de ces derniers, il y a peu de chances que le processus en cours puisse être enrayé.
John Crawfurdc ໃນຕົ້ນກາງສັຕວັດທີ່ ໑໙ (໑ປີຫັລງຈາກພຣະເຈົ້າອະນຸເຮັດສົງຄາມປົດປ່ອຍຊາຕລາວກັບ ສຍາມ)ຂ້າຫລວງໄຫ່ຍອັງກິດປະຈຳອີນເດັຍ ໄດ້ຂຽນປື້ມຂື້ນຫັລງຈາກໄດ້ເຂົ້າມາສຍາມແລ້ວ ແລະ ໄດ້ປະນາມນິສັຍອັນບໍ່ຊອບທັມຂອງຊາວສຍາມດັ່ງນີ້ : ທ່ານເອງ(Mr John Crawfurd) ໄດ້ຕິຣາຄາຂອງຣັຖບານສຍາມ ແລະເຮົາມີຄວາມຮູ້ສືກວ່າ ຣັຖບານສຍາມນີ້ ມີແຕ່ຄວາມຊົ່ວຊ້າ(ເລວຊາມ)ບໍ່ຈີງໄຈ ແລະ ອາສັຍຄວາມລະໂມບເປັນທີ່ຕັ້ງ ເຮົາມີຄວາມຮູ້ສືກວ່າມີ ປະເທດທີ່ຊົງຄຸນທັມ ຄວາມດີ ຫລາຍປະເທດ ທີ່ ຕ້ອງຕົກຢູ່ໃນອົ້ງມື(ລາວກັບຂເມນ ຕາມຄວາມຄິດຂອງຜູ້ຂຽນ ແຕ່ໃນປື້ມບໍ່ໄດ້ບອກຊື່ປທ ແນ່ນອນ)ຂອງການກົດຂີ່ຢ່າງທາຣຸນຂອງຣັຖບານຊົ່ວຊ້າ ເລວຊາມນີ້ ຊາວສຍາມນັ້ນ ນອກຈາກຈະມີນິສັຍ ເຫັນເງີນເປັນພຣະເຈົ້າແລ້ວ ຍັງຊອບສໍ້ໂກງ ຮຽກສີນບົນເປັນຈອມ ຊື້ງນອກເຫືນອໄປຈາກຄວາມບ້າຄັ່ງ ຫົລງໄຫລໃນຊາຕຕົນ ຣັຖບານມີແຕ່ໂອ້ອວດ ວາງທ່າ ໄປດ້ວຍອີດສາຣີສຍາ ບໍ່ຈີງໄຈກັບໃຜ.... ເນື້ອຄວາມນີ້ຖືກຕີລົງໃນຫັນງສືພິມລາຍເດືອນ ສີລປະວັທນະທັມ ແລະ ລົງໃນ ປື້ມ....ເວລາສອງຮ້ອຍປີ ແຫ່ງສົງຄາມຍາດກືນກີນລາວລະວ່າງວຽດນາມແລະ ໄທຍ......ຫ້ນາ ໑໓ ແລະ ຖ່າໃຜຕ້ອງການອ່ານຕົ້ນສະບັບເປັນພາສາອັງກິດກໍ່ມີສິດເຊີນ ຊອກອ່ານໄດ້ : Journal of an Ambassy from the Governor-General of India to the courts of Siam and Cochin-China by John Crawfurd .1828 Henri Colburn London Kuala Lunpur Oxford University Press . New edition 1967
ຕົ້ນສັຕວັດທີ່ ໑໙ ຣາຊອານາຈັກລາວແລ່ງອອກເປັນສາມອານາຈັກ ແລະສົມເດັດ ເຈົ້າອະນຸໄດ້ຂື້ນຄອງຣາຊສົມບັດນະຄອນງວຽງຈັນເມື່ອ ປີ ໑໘໐໔ ແລະ ໑໗ຕໍ່ມາກໍ່ແຕ່ງຕັ້ງເຈົ້າຣາຊບຸດໂຢ້ໃຫ້ເປັນເຈົ້ານະຄອນຈຳປາສັກ ໃນຂະນະດຽວກັນນັ້ນ ສຍາມກໍ່ແມ່ນຣາຊການທີ່ ສອງ(ພຣະພຸທເລິດຫ້ລານະພາໄລ)ຂື້ນຄອງປະເທດ ພຣະເຈົ້າອະນຸ ມີຄວາມຮັກແພງແລະຮັບຮູ້ໃນຄວາມເກັ່ງກ້າຂອງພຣະອົງຈາກ ຣທີ່໒ ເພາະພຣະອົງເປັນນັກຕໍ່ສູ້ທີ່ກ້າຫານຊານໄຊ ເຄີຍຮ່ວມຂັບໄລ່ ທະຫານພະມ້າຊ່ວຍສຍາມມາຫລາຍຄັ້ງ ຄັນເມື່ອ ປີ ໑໘໒໐ ທີ່ ວັງກຸງເທບ ຣ ໒ ສ້າງສະຂື້ນ ແລະຢາກໃຫ້ພຣະເຈົ້າອະນຸຮ່ວມສຸກສຳຣານນຳ ທົງຄິດຮອດພຣະອົງຢາກໃຫ້ພຣະອົງຮ່ວມສຳຣານດັ່ງດຽວກັນ (ຂໍໃຫ້ອ່ານປື້ມພົງສາວະດານລາວຂອງມະຫາສີລາວິຣະວົງ ຈາກ ກະຊວງສືກສາທີການ ປີ໑໙໗໓ ຫ້ນາ໑໔໒-໑໔໔) ສະນັ້ນ ໃນປີ ໑໘໒໒ ເປັນປີທີ່ ທ່ານ John Crawfurd ເດີນທາງເຂົ້າມາຣາຊການທີ່ສຍາມ ແລະທ່ານໄດ້ບັນທືກໄວ້ ເຖີງໃດ້ຂຽນເປັນປື້ມຂື້ນໃນປີ໑໘໒໘ (ປີລະວ່າງສົງຄາມລາວ-ສຍາມ) ອາດຈະແມ່ນຕອນນັ້ນພຣະເຈົ້າອະນຸວົງກໍໄດ້ເຂົ້າມາຣາຊການທີ່ກຸງເທບກໍ່ເປັນໄດ້ ແລະ ອາດຈະມີໂອກາດໄດ້ເຂົ້າພົບທູດອັງກິດຄົນນີ້ກໍ່ສາມາດວາດພາບໄດ້ເຊັ່ນກັນ ແຕ່ ໃນບັນທຶກຂອງທ່ານບໍ່ໄດ້ບອກຢ່າງເປິດເຜີຍຊື່ຣາຊວົງລາວ ພຽງແຕ່ເນັ້ນ a native Lao ຣາຊວົງລາວເທົ້ານັ້ນ ຂໍໃຫ້ລອງຄິດວ່າທ່ານບັນທຶກໄວ້ແນວໃດ ໃນປື້ມຂອງທ່ານຫ້ນາ ໑໕໖-໑໕໗ : ການສົນທະນາປາສັຍເປັນໄປໃນຮູບທີ່ຫ້ນາເຊື່ອຖືແລະສລາດສ່ອງໄສໃນສາຍຕາຂອງທ່ານ ເຫັນວ່າ ເຈົ້າອະນຸຂອງລາວເຮົາ ເປັນກະສັດທີ່ໃຫ້ຄວາມກະຈ່າງແຈ້ງຢ່າງຫລວງຫລາຍແສນຫ້ານັບຖືແລະຢ່າງຫ້ນາສົນໄຈທີ່ສຸດກ່ຽວກັບປະເທດຂອງພຣະອົງ ຊື້ງຊາວ ເອີຣົບນ້ອຍຄົນທີ່ສູດ ທີ່ ຈະຮູ້ວ່າ ເປັນປະເທດຣາຊ ຂອງອານາຈັກ ສຍາມ…….. ປື້ມຂອງທ່ານຂຽນມີດັ່ງນີ້ :….In the afternoon I had a visit from a native chef; a circumstance which did not often take place , for our vicinity to the Prah-klangs house, and the fear of exiting the j e a l o u s y of the government, prevented many persons from calling upon us , who were otherwise well disposed to do so. The manners of his individual , who was a native of L A O , were singular. When he entered the room , I begged him to be seated ; but before compling , he made three obeisances towards the palace , then three towards the residence of the Prah-klang, and three more to the company before him. H i s c o n v e r s t i o n was f r a n k and i n t e l l i g e n t , and he appeared well-informed respecting his own country , which forms so interesting and considerable , but to Europeans so little know , a portion of the present Siam Empire (pages 156-57)
…… ປື້ມຂອງທ່ານຖືກພີມຂື້ນທີ່ ປະເທດ ອັງກິດ ໃນປີ ໑໘໒໘ອັນເປັນປີທີ່ພຣະອົງເຈົາອະນຸ ຂອງພວກເຮົາກຳລັງ ຕັດຫົວຕັດຕີນທຳສົງສົງຄາມປົດປ່ອຍຊາຕກັບສຍາມຢ່າງເອົາເປັນເອົາ ຕາຍ ແລະ ໃນປີ ໑໙໖໗ ກໍ່ມີການພິມປື້ມດັ່ງກ່າວອອກມາສູ່ສາຍຕາຊາວຄົ້ນຄົ້ວອິກໄຫ່ມ ທີ່ ສປປລ ເຮົາ ອາດຈະມີ ປື້ມນີ້ກໍ່ເປັນໄດ້ ຖ້າຍັງຂາດເຂີນຢູ່ ກະຊວງສືກສາທີການລາວ ຄວນ ຊອກປື້ມດີໆມາຊ່ວຍສ້າງໃຫ້ຊາວຫູ່ນມລາວເຮົາຊອກຄົ້ນກ່ຽວກັບປະວັດສາຕລາວອີກໄຫ່ມເທີນ ເພາະ ທີ່ ມະຫາວີທຍາລັຍໃນສີ່ງກະໂປ ເຂົາກໍ່ຍັງມີການຈຳນ່າຍຢູ່ນັ້ນເອງ ຫືລທາງທີ່ດີ ຄວນສອບຖາມ ດຣ ມະຍຸຣີ ແ+ະ ດi ເຜີຍພັນ ເຫົ້ງຍສີວັທນາ ທ່ານທັງສອງເປັນນັກຄົ້ນຄົ້ວສາກົນຢູ່ແລ້ວ! ໃນຫ້ນາ ໑໔໑ ແລະ໑໔໗ ທ່ານໄດ້ເວົ້າເຖິງທ່າທີ ຂອງຣັຖບານ ສຍາມປາງນັ້ນດັ່ງນີ້ : ......Everyday brougt to light some new occurence calculated to display the ceaseless jealousy and suspicious character of the Siamese Government. A Government so arbitrary and injust , can place no reasonable reliance upon its own subjects, and seems to be in perpertual dread that they are to be excited to insurrection of the hectic alarm and distrust which it entertains of all foreigners One of the interpreters of the Mission reported to-day the circumstances of a conversation which he help the day before with one of the brothers of the Pra-klang , who was much in the ministers confidence.This person said,that "the English" were a dangerous people to have any connexion with , for that thay were not only the ablest.....(p 141)
....We were now permitted to go abroad freely , and at all hours , but our visits never extended beyond a few miles of the town. The jealousy of the Siamese Government was sufficiebtly apparent , and every precaution was necessary to prevent its taking alarm; a matter , indeed , which , after all , was nearly impossible....(p 147)
Article Tools Sponsored By By THOMAS FULLER Published: September 17, 2009
VIENTIANE, Laos — Hammer-and-sickle flags flutter above government offices in downtown Vientiane, and the entrance to the national museum is decorated with massive sculptures glorifying the workers’ revolutionary struggle. Enlarge This Image Cedric Arnold for The International Herald Tribune In a government-run book store in Vientiane, the capital of Laos, books on Karl Marx and Vladimir Lenin are best sellers. Enlarge This Image Cedric Arnold for The International Herald Tribune Statues at the Lao Army museum in Vientiane. Officially, this sparsely populated country is still communist — and has been since 1975. But these days, that really depends on whom you ask. Three months ago the Obama administration declared that Laos, the country the United States tried so hard to prevent from toppling toward communism during the Vietnam War, had “ceased to be a Marxist-Leninist country.” Following similar announcements in past decades for China and Vietnam, the White House made the declaration without fanfare in a June 12 memorandum that lifts a ban on Laotian companies from getting financing from the U.S. Export-Import Bank. But in Vientiane, the capital, news of the U.S. policy change was perplexing for Klongmanee Boonliang, an amiable saleswoman in a government-run bookshop. Karl Marx and Vladimir Lenin are still best sellers, she said. Every month, schools and offices buy 400 to 500 poster-size portraits of the two men and hang them in prominent places. “The Smile of Lenin,” one of several booklets praising Lenin on the shelves, also sells well. “He was a brave and smart person,” she said, offering an impromptu homily to the founder of Soviet communism. “Everyone wants to get lessons from him. It’s still important.” What to make of Laos, the former French colony that became a focal point of great powers during the Vietnam War, only to slide back into obscurity once the Cold War ended? Landlocked and mountainous, Laos has long had a reputation as more somnolent than its hard-charging neighbors. Today, however, Vientiane’s streets are filled with the hallmarks of conspicuous consumption — Hummers, Mercedes and other fancy cars. Purse snatchings are on the rise, a sign perhaps that people have more to steal. In a center-city gym, a group of high school girls spend their evenings practicing dance moves that might make teenagers in Los Angeles blush, let alone the ashen-faced members of the Lao Politburo. Capitalism is making inroads in Laos, but mastering the ideology might require some re-education. The country is scheduled to open its first stock exchange next year, a plan that prompted a local newspaper to run a series of articles offering a glossary of capitalist terms (“A stock market itself is like any other market,” said a recent explanatory article. “Everything has a price.”) The official line from the government is that Laos is a one-party democracy — only members of the Communist Lao People’s Revolutionary Party are allowed to contest elections. “Marxist-Leninist theory is practical and is suitable for the current situation in Laos,” President Choummaly Sayasone said in a speech to military veterans earlier this year that was reported in the English-language Vientiane Times. Yet even some government offices are enthusiastically entrepreneurial. Provincial authorities have encouraged the construction of lucrative casinos that cater to Chinese and Thai gamblers (Lao citizens are not allowed). And in Vientiane, the Foreign Ministry charges 1 million kip, about $120, as a “registration fee” for visiting journalists and $24 for every day in the country — princely sums for this impoverished country. Laos is, above all, divided between the rising incomes of Vientiane and a handful of other towns and the poverty of the countryside, where most of the country’s seven million people live — and where ideology of any stripe can seem irrelevant. In a village about 15 miles outside Vientiane, Thai Lee, a rice farmer, said he had never heard of Marx. Lenin? He guessed he might be a famous Vietnamese leader. “If I had studied more, I might know more about it,” Mr. Lee said. Even during the Cold War, Laos was never a communist country in the style of the more industrialized and developed Soviet satellites in Europe. Efforts to establish farming communes in the early 1980s were so unpopular that they were abandoned within a few years. And children in Laos are often educated in Buddhist schools, where Marx and Lenin take a back seat to Siddhartha. Although the cities show signs of newfound wealth, Laos is also too poor overall to be a textbook communist government capable of providing for all of its people. The government is so skeletal that public spending makes up only 11 percent of the country’s economy, according to World Bank numbers, compared with more than double that level in the world’s capitalist headquarters, the United States. Politically, Laos remains authoritarian, and dissent from the party line is banned. But there have been signs of glasnost, the openness that Mikhail Gorbachev described in the dying days of the Soviet Union.